@rib News, 21/08/2013 - Source Xinhua

Les Batwa, population autochtone burundaise, doivent se faire enregistrer aux services d'Etat civil burundais pour jouir des droits des citoyens burundais, a indiqué mercredi à Bujumbura M. Vital Bambanze, sénateur, lors d'une séance d'échange sur les cas de violation des droits des Batwa.

Les Batwa, une minorité burundaise estimée à environ 100 000 personnes avec un taux faible de scolarisation ne jouit pas des droits civils au même pied d'égalité que les autres catégories sociales, a-t-il déploré.

En effet, la majorité d'entre eux ne font pas inscrire leurs enfants à la naissance à l'Etat civil. Ces enfants sont dépourvus des attestations de naissance et ne peuvent pas jouir des avantages de la gratuité scolaire et de soins instaurée dans le pays, a-t-il fait remarquer.

De plus, ignorée à l'Etat civil, une grande partie des Batwa n' a pas droit à la carte d'identité. Les femmes enceintes et en couche ne peuvent pas aussi bénéficier de la gratuité des soins sans carte d'identité. De plus, sans ce document qui atteste la nationalité burundaise ils ne peuvent pas participer aux élections.

En outre, beaucoup de mariages et décès ne sont pas enregistrés à l'Etat civil, a encore noté ce sénateur issu de cette minorité.

Certains Batwa continuent à vivre le servage malgré son abolition au Burundi à cause du problème d'accès à la terre et l' ignorance. Cette population autochtone a été éjectée des forêts, devenues des aires protégées, où ils vivaient de la cueillette et de la chasse.

Par ailleurs, ce peuple autochtone burundais reste assez paupérisé car même le métier de poterie pour lequel ils avaient opté n'est plus rentable, a-t-il encore signalé.