@rib News, 06/10/2013 – Source Xinhua

Le cabinet du premier vice-président burundais a sorti un communiqué ce dimanche soir dans lequel il rejette en bloc les accusations portées contre Térence Sinunguruza (photo), le premier vice-président de la République du Burundi, par l'Union pour le Progrès National (UPRONA, son propre parti), qui a même demandé au président de la République de procéder à son remplacement.

« Par le présent communiqué, le premier vice-président de la République et son cabinet voudraient porter à la connaissance de l'opinion publique en général et des Badasigana (membres du parti UPRONA, ndlr) en particulier que le communiqué de la direction du parti, si jamais il est authentique, pèche par la forme et par le fond et ne renferme que des contre vérités », a indiqué dans ce communiqué de presse Anicet Niyongabo, chef de cabinet du premier vice-président de la République du Burundi.

Au niveau de la forme, le communiqué indique que les textes qui régissent le parti UPRONA prévoient de manière non équivoque que toute décision en matière de porter accusation d'un quelconque manquement à un militant ou à un représentant du parti dans les institutions de la République est prise par les organes du parti et non par des individus (allusion faite à trois signataires du communiqué du parti UPRONA portant retrait de confiance à Térence Sinunguruza que sont le président du parti, Charles Nditije, son vice-président Félix Mboneko et le secrétaire général du parti, Gaston Sindimwo).

Au niveau du fond, le premier vice-président de la République est accusé d'entraver la démarche de rassemblement des militants de ce parti qui est divisé depuis des années en deux ailes.

Le communiqué indique à ce propos que le comité central du parti a demandé au mois de novembre 2012 au bureau exécutif d'arrêter et de mettre en oeuvre les stratégies adéquates pour ce rassemblement.

« Le bureau exécutif étant présidé par le président du parti, ce dernier ne peut raisonnablement se décharger de ses responsabilités au détriment de qui que ce soit », a réagi le cabinet du premier vice-président de la République.

Une autre accusation portée contre Térence Sinunguruza par la direction de son parti porte sur ses actions de diviser les militants du parti, ce que réfuté le cabinet du premier vice- président de la République. « Il s'agit d'une affirmation gratuite non étayée par aucune illustration », affirme le cabinet qui demande aux organes du parti UPRONA de sortir de leur silence pour prendre l'affaire en mains et garantir la légalité au sein du parti.

Le cabinet de la première vice-présidence de la République a promis de révéler le moment venu les dessous de cette démarche.

Samedi dernier, le président du parti, le vice-président du parti et le secrétaire général du parti UPRONA ont sorti un communiqué dans lequel ils ont déclaré que le parti retirait sa confiance au premier vice-président de la République et ont demandé en conséquence au président de la République de procéder à son remplacement à ce poste. Trois noms lui ont été présentés pour choisir de ces trois noms un nouveau premier vice-président de la République.