@rib News, 14/11/2013

● Politique

- Célébration ce mercredi de la journée nationale du combattant au sein du parti CNDD-FDD. Lors de cette célébration, un cinéma a été projeté montrant l’histoire des différents combats depuis celui entre Mwezi Gisabo les Allemands. Passant par l’assassinat de Ndadaye en 1993 et la guerre qui s’en est suivie, il montre la vie des rebelles du CNDD-FDD dans la Kibira. Il se termine par le discours du président Nkurunziza alors qu’il s’adressait aux partisans de ce groupe rebelle qui allait être transformé en parti politique. Selon le porte-parole du CNDD-FDD, il s’agit d’une journée qui ne concerne que le parti CNDD-FDD seulement en vue de rendre hommage aux combattants de ce parti. [rtnb/rpa/rtr/bonesha/isanganiro]

- Selon Rwasa Agathon, ce comportement du parti CNDD-FDD est étrange. En effet, aucun parti politique n’est autorisé à avoir de combattants en son sein selon la loi sur les partis politiques. Selon lui, cela est une intimidation qu’ils veulent mener contre la population afin de leur montrer qu’ils ont encore l’esprit de la guerre. Par ailleurs, il rappelle que ce ne sont pas les seuls qui ont été sur le champ de bataille et que si célébration il devrait y avoir, ce serait pour tous les combattants qui ont participé dans la guerre sur tous les fronts. Il précise en outre que les paroles prononcées lors de ces festivités ne sont pas de nature à unifier le peuple burundais et pourront causer des dissensions. Constatant que le CNDD-FDD n’a pas le droit de célébrer cette journée puisqu’il n’a pas gagné la guerre, il demande que l’histoire du Burundi soit vue et lue de la même façon et en faveur de tout le monde. [rpa/rtr/bonesha/isanganiro]

- Le parti PALIPE Agakiza dénonce la célébration de la journée nationale du combattant par le parti CNDD-FDD au niveau national. Selon le porte-parole et secrétaire de ce parti, cela est contre l’organisation des partis politiques au Burundi qui précise qu’aucun parti politique n’a le droit d’avoir en son sein des combattants. Léon Manwangari trouve que cela montre à suffisance que ce parti a encore des combattants en son sein, ce qui est illégal. Il demande au parti CNDD-FDD d’entendre les conseils qui lui sont donnés et d’abandonner cette pratique puisqu’ils n’ont pas été les seuls à aller sur le champ de bataille. [rtr/bonesha]

- Le président de l’UPD Zigamibanga aile non reconnu par le ministère de l’intérieur demande aux partis Uprona et Frodebu Nyakuri de se retirer des institutions afin d’exercer une pression sur le gouvernement pour que ce dernier adopte la voie du dialogue dans le processus de révision de la constitution. Chevineau Murwengezo trouve que si ce projet de loi passe tel qu’il a été adopté par le conseil des ministres alors que si les membres de ces partis ne se seront pas retirés, ils seront tenus responsables au même titre que le parti au pouvoir. [bonesha/rtr]

- La Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme a organisé ce mercredi une réunion dans la province de Gitega en faveur des élus locaux, des représentants des partis politiques, les représentants de la police, de la justice et de la documentation nationale ainsi que des représentants de la jeunesse des partis politiques des provinces Mwaro, Muramvya, Gitega, Karusi et Cankuzo. L’objectif de cette réunion était d’échanger pour bien préparer les élections de 2015 afin qu’elles se déroulent dans un climat apaisé. Lors de cette réunion, les participants ont soulevé les problèmes liés à l’affrontement entre les membres des différents partis politiques et ont demandé que cela cesse. Ils ont aussi demandé l’organisation de plusieurs réunions entre les politiciens lesquelles réunions devront voir la participation de tout le monde. Cela a été dit au moment où le parti CNDD-FDD n’avait pas de représentant dans cette réunion puisque, dit-on, le parti avait un autre programme. Ils ont également souhaité de voir tous les partis politiques tenir des réunions comme ils veulent et les administratifs à la base ont été sollicités pour faciliter tout le monde au même pied d’égalité. [rpa]

- Le FOCODE se demande pourquoi le ministre de l’intérieur s’attaque chaque fois à ce forum et à son président chaque fois qu’il s’exprime au sujet d’une quelconque question nationale qui hante le pays. Selon le président de ce forum, la réponse de Nduwimana est toujours la même : « le FOCODE est contre le pouvoir, le président du FOCODE est contre le pouvoir », à chaque sortie médiatique des représentants de ce forum alors même que l’inquiétude ou la question ne lui est pas adressée ou n’a même pas reçu de copie pour information. Pacifique Nininahazwe trouve qu’au lieu de s’acharner contre lui, il devrait plutôt aider à résoudre les problèmes dont il est question. Par ailleurs, il constate que personne ne peut se passer de ce qui se fait dans le domaine politique sous prétexte qu’il a une organisation apolitique. Il précise qu’avant d’être membre d’une association qui ne milite pas pour le pouvoir, il est burundais et par conséquent, toute question qui se manifeste dans son pays le concerne nécessairement. Il demande à la communauté internationale de suivre de près ce qui se passe au Burundi concernant les questions d’importance nationale et de procéder à la prolongation du mandat du BINUB. [rpa/rtr/bonesha/isanganiro]

- Une bagarre a été évitée de justesse ce matin dans la commune urbaine de Ngagara entre les membres de l’ADC-Ikibiri et un groupe d’autres personnes qui voulaient tenir une conférence de presse. En effet, un groupe de personnes en provenance de 6 communes de la marie de Bujumbura et qui se réclament de cette alliance voulait annoncer qu’ils retirent la confiance aux dirigeants de l’ADC-Ikibiri au niveau national et par la suite veulent créer l’Alliance pour la Paix, la Démocratie et la Réconciliation (APDR). Ils estiment que les dirigeants de l’ADC-Ikibiri travaillent dans l’illégalité et fondent la campagne électorale sur de faux enseignements de nature divisionniste. Néanmoins, ils ont annoncé qu’ils restent chacun en ce qui le concerne, membre de son parti d’origine et expliquent cette attitude par le fait qu’ils ont demandé à leurs présidents respectifs de se retirer de cette alliance mais en vain. Ils demandent aux autres membres de l’ADC-Ikibiri de se désolidariser de ces vaut rien de dirigeants qui ne veulent pas collaborer avec les autorités dans la reconstruction du pays. Alors que cette conférence allait se terminer, un autre groupe est par la suite arrivé sur place, mais la police présente leur a refusé l’entrée. Pourtant, les observateurs pensent plutôt à une coordination de ce groupe à partir d’un autre centre de commandement. En effet, des drapeaux et des tricots des partis politiques de l’ADC-Ikibiri que portaient ceux qui avaient organisé la conférence de presse ont été apportés à cet endroit par une voiture et il était visible que certains d’entre eux avaient même du mal à reconnaître les tricots de leurs partis politiques. Après la conférence de presse, certains des participants ont fait savoir qu’on leur a trompé du mobile de cette dernière. Ainsi, en collaboration avec ceux qui étaient arrivés après, ils ont récupéré les insignes des partis politiques et ont dit au revoir à cette initiative estimant qu’ils ont été trompés. [rpa/rtr/bonesha/isanganiro]

- Le président de l’ADC-Ikibiri constate qu’il s’agit bel et bien d’une démarche du pouvoir en place de vouloir diviser pour mieux régner à cause de la peur de perdre les élections de 2015. Léonce Ngendakumana précise que cette manœuvre n’aboutira à rien puisque personne ne sera contraint d’adhérer à cette mascarade. Il constate qu’il est étonnant que ce groupe de personnes reçoive la permission de tenir une conférence de presse au nom de l’ADC-Ikibiri alors que le gouvernement ne reconnaît pas cette dernière. De plus, il ne comprend pas pourquoi la police et l’administration de Ngagara avaient déployé leurs énergies pour que cette conférence ait lieu tranquillement. Il conseille au gouvernement burundais de ne plus penser à diviser les gens mais de d’affronter l’ADC-Ikibiri dans le dialogue afin de trouver une solution aux problèmes qui minent le pays au lieu de dilapider les fonds du pays dans de telles entreprises. [rpa/bonesha/isanganiro]