APA, 28-01-2014

Bujumbura (Burundi) - Le Burundi et les Nations Unies affichent depuis un certain temps un désaccord ouvert sur la prolongation du mandat du BNUB (Bureau des Nations Unies au Burundi), les autorités de Bujumbura ayant formulé une demande explicite de mettre rapidement fin au mandat de cette structure

L'ONU, de son côté, trouve ce retrait précipité et porteur de gros risques comme l'a déclaré le Secrétaire général des Nations Unies, BanK-Moon, dans son récent rapport sur le Burundi.

L'Observatoire de l'action gouvernementale (OAG), une ONG locale, a fait part, dans un communiqué publié ce mercredi à Bujumbura, de son indignation vis-à-vis de la demande du gouvernement. Selon lui, le contexte actuel milite davantage pour le prolongement du mandat du BNUB.

Malgré le discours officiel tendant à présenter le Burundi comme un pays en situation de post-conflit, il persiste sur le terrain beaucoup d'indices démontrant qu'il y a encore des pas à franchir en matière de consolidation de la paix, estime l'OAG.

En outre, à la veille d'un grand rendez-vous électoral de 2015, le Burundi a, plus qu'hier, besoin d'un appui onusien pour renforcer le dialogue entre les acteurs sociopolitiques afin de conduire sans heurts le processus électoral, poursuit l'OAG.

Au-delà des élections, le Burundi aura encore besoin d'un appui technique onusien dans le consolidation des institutions issues des prochains scrutins, fait encore remarquer l'OAG.