APA, 24-04-2014 Dakar (Sénégal) - Le Conseil de sécurité de l’ONU a demandé jeudi au Président Salva Kiir (photo, à droite), à l'ancien Vice-Président Riek Machar (photo, à gauche) et aux autres dirigeants politiques du Soudan du Sud de "faire preuve de leadership en mettant fin immédiatement aux violences qui ravagent leur pays depuis plusieurs mois". Dans un communiqué parvenu à APA, le Conseil de Sécurité exige que les leaders du plus jeune Etat africain déclarent publiquement que "toute attaque contre des civils est inacceptable".
Ils sont également appelés à s’engager à faire en sorte que "ceux qui ordonnent ou mènent ces attaques rendent des comptes, en mettant fin immédiatement à la violence, et en revenant au processus de paix sous l’égide de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD)". Les membres du Conseil expriment « leur horreur et leur colère face aux violences de grande ampleur du 14 au 16 avril à Bentiu qui ont causé la mort de plus de 200 hommes, femmes et enfants. » L’ONU a par ailleurs fait part de sa préoccupation au sujet de 23.000 déplacés qui ont trouvé refuge dans le camp de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) à Bentiu, "amplifiant une situation humanitaire déjà catastrophique". Le Secrétaire général adjoint de l’ONU aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, et le Sous-Secrétaire général aux droits de l’homme, Ivan Simonovic, ont fait mercredi soir, devant le Conseil de sécurité, le point sur la situation au Soudan du Sud, indique-t-on. Le même communiqué indique que « la MINUSS a condamné jeudi une attaque non provoquée dans l’Etat du Haut-Nil contre un convoi de barges que l’ONU avait loué pour livrer de l’assistance alimentaire et du carburant à sa base de Malakal ». L’attaque qui a blessé quatre membres d’équipage et des casques bleus, n’a été revendiquée par aucune des parties en conflit. "La MINUSS appelle une nouvelle fois les principales parties en conflit à respecter l’accord de cessez-le-feu qu’elles ont signé dans la capitale éthiopienne Addis Abeba le 23 janvier 2014 et à respecter l’inviolabilité des biens et des installations des Nations Unies au Soudan du Sud", a ajouté le communiqué. |