@rib News, 28/04/2014 - Source Xinhua

Le gouvernement burundais lancera solennellement en mai prochain un projet de traçabilité des minerais coltan, wolframite et cassitérite, a annoncé lundi M. Côme Manirakiza (photo), ministre burundais de l'Energie et des Mines.

M. Manirakiza, qui s'exprimait dans une conférence consacrée aux réalisations de ce ministère au cours du premier trimestre 2014, a reconnu que depuis l'année 2012, le Burundi était sous un embargo international sur la vente de ces minerais pour n'avoir pas encore initié le processus de mise en place d'un projet de leur traçabilité.

Cependant, a-t-il précisé, cet embargo sur la vente de ces minerais a été levé depuis le 1er avril 2014 à la suite d'une convention d'une valeur de 850.000 USD signée entre le Burundi avec une ONG internationale habilitée à la mise en ouvre de ce projet de traçabilité.

La mise en oeuvre de ce projet est consécutive à une décision des chefs d'Etat des 11 pays africains réunis au sein de la Conférence Internationale pour la Région des Grands Lacs(CIRGL) sur la lutte contre l'exploitation illégale des minerais de cette région, a dit le ministre Manirakiza.

"Si je passe en revue l'état d'avancement de ce processus, il faut reconnaître que le Burundi a passé pas mal de temps sans que cet outil en rapport avec la traçabilité ne soit mis en place. Toutefois, si on jette un regard rétrospectif, on découvre que récemment la RDC a délivré des certificats dans une région et le Rwanda lui a emboîté le pas. Alors, de notre côté, nous nous sommes dits que nous devons tout faire pour que le Burundi soit le troisième pays à pouvoir mettre en place ce système de traçabilité ", a-t-il souligné.

M. Manirakiza a fait remarquer que les programmes d' exploitation des minerais sont suivis au niveau des instances internationales.

Celles-ci, a-t-il martelé, exigent la mise en place d'un projet de traçabilité pour que les minerais soient agréés au niveau international.