@rib News, 26/05/2014 – Source Xinhua Un rapport officiel sorti fin 2013 indique qu'environ 17,5% des enfants burundais du Sida ont accès au traitement du VIH pédiatrique, a révélé lundi Dr Damien Nimpagariste, directeur technique au Secrétariat Exécutif Permanent du Conseil National de Lutte contre le SIDA (SEP/CNLS). "Ce chiffre est assez bas s'il doit être comparé à celui des adultes qui dépasse 60%", a commenté Dr Nimpagariste, en marge d'un forum organisé par l'ONG africaine "Paediatric Aids Traitement for Africa" (PATA) en collaboration avec des partenaires burundais et rwandais sur la problématique de l'accès au traitement du sida pédiatrique.
Il a relevé qu'en 2013, sur l'ensemble des Burundais dépistés pour le VIH, seulement 4% des enfants de moins de 15 ans ont été dépistés. Ceci veut dire, a-t-il fait remarquer, que l'offre des services auprès des enfants en matière de lutte contre le sida pédiatrique reste en déça de ceux rendus en faveur des adultes. Evoquant le faible accès à la prise en charge du sida pédiatrique au Burundi, Dr Nimpagariste a indiqué qu'en dehors du très peu de dépistage pour les enfants de moins de 15 ans, il y a une question d'éthique faisant que le dépistage ne peut pas être volontaire avant l'âge adulte. Donc, a-t-il expliqué, le dépistage des enfants doit être d'abord un engagement des parents en précisant que les enfants dépendent beaucoup du bon vouloir de leurs parents et de leurs tuteurs. Pour remédier à cette situation, Dr Nimpagariste a plaidé pour l'organisation d'une large campagne d'adhésion des parents et des tuteurs au programme de dépistage en soulignant que cette bonne pratique est la porte d'entrée du traitement. De son côté, le médecin-directeur du "Centre Médical Espoir de Kayogoro" (CMEK) et représentant légal de l'ONG burundaise "Initiative pour la Promotion de la Santé Rurale et le Développement" (IPROSARUDE), Dr Félix Harerimana, a affirmé que l'accès au traitement du sida pédiatrique se pose avec acuité en milieu rural par rapport aux milieux urbains. L'accès géographique est une difficulté majeure pour les parents des milieux ruraux, obligés de parcourir beaucoup de kilomètres pour s'approvisionner en médicaments pour leurs enfants atteints du sida, a dit Dr Harerimana. L'autre problématique est d'ordre nutritionnel parce que beaucoup de centres de prise en charge pédiatrique en matière de VIH sont dépourvus de moyens en appui nutritionnel, a-t-il fait remarquer. La grande implication négative de cette situation, a-t-il commenté, est l'inobservance thérapeutique. Dr Harerimana a souligné cependant qu'au sein de l'Association nationale burundaise de soutien aux séropositifs et aux sidéens (ANSS) dont le siège est établi dans la capitale burundaise, la prise en charge des enfants atteints du sida est correcte grâce au bon suivi médical accompagné d'un appui nutritionnel. |