@rib News, 27/05/2014

● Education

- Passation du concours national édition 2014 pour les écoliers de la 6ème année primaire sur toute l’étendue du territoire burundais. Plus de 213.000 écoliers étaient attendus ; mais des cas d’absentéisme se sont faits remarquer surtout dans les provinces du nord du pays. En effet, plus de 700 écoliers n’ont pas fait le concours dans la seule province de Muyinga alors qu’ils se trouvaient sur les listes. Selon le directeur provincial de l’enseignement dans cette province, ils ont abandonné les écoles pour aller chercher du travail dans les pays limitrophes comme la Tanzanie et le Rwanda. Il ajoute aussi que d’autres sont attirés par l’extraction des minerais dans les communes de Butihinda et  Gasorwe.

Partout ailleurs dans le pays, le concours s’est bien déroulé et les absences n’ont pas atteint de grandes proportions sauf en province Bubanza où certains écoliers ont été empêchés de faire cet examen par suite d’absences en classe pendant plus de 30 jours. Les autorités éducatives de cette province ont en effet pris cette décision pour empêcher que ceux qui ne se sont pas présentés en classe, quelque soit le motif, causent une baisse de la moyenne de points étant même donné que cette province a été classé avant dernière lors de l’édition précédente de 2013. Mais, les parents des élèves n’ont pas apprécié cette décision et la trouvent injuste. [isanganiro/rtnb/bonesha/rtr/rpa]

- Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique affirme qu’il est surpris que les étudiants de l’Université du Burundi et ceux de l’ENS aient entamé un mouvement de grève pour réclamer la bourse du mois de mai alors même que le mois en question n’est pas encore terminé. Le professeur Joseph Butore affirme que le processus pour la bourse du mois de mai est avancé et ajoute que les listes sont au niveau de la BRB. Toutefois, il précise que les étudiants ne peuvent pas percevoir la bourse du mois d’avril comme ils le réclament. Selon lui, ils n’étaient pas en classe et par conséquent, ils ne peuvent pas prétendre à cette bourse. [isanganiro/rtnb/rtr]

● Justice

- L’association PARCEM dit qu’elle n’a pas été contente de la décision prise par le tribunal de grande instance de la mairie de Bujumbura consistant à maintenir le président de l’APRODH en prison. Selon le président de cette association, les autorités du pays ne sont pas toutes probes et il y a parmi les membres de l’autorité publique ceux qui travaillent pour la satisfaction de leurs propres intérêts et qui, par la suite, agissent conséquemment.

Faustin Ndikumana voit aussi qu’il y en a ceux qui ne parviennent pas à dissocier le gouvernement de l’Etat. Selon lui, le gouvernement est susceptible de changer d’un moment à l’autre alors que l’Etat est perpétuel. De même, il constate que la situation dans laquelle nous vivons est semblable à celle d’avant 2005 caractérisé par des violations des droits de l’homme et le pays semble n’avoir pas évolué. Il demande ainsi au gouvernement de laisser la justice travailler indépendamment afin qu’elle prenne une bonne décision de libérer Pierre Claver Mbonimpa afin de sortir le pays de ce trou. Il affirme qu’une personne qui a milité pour les droits de toute personne opprimée n’a pas sa place en prison. [isanganiro/rtr/bonesha/rpa]

- Le parquet de la République à Ngozi a pris la décision de maintenir Venant Sibomana et Sicaire Miburo ces deux membres influents du parti CNDD-FDD dans cette même province qui ont incité les Imbonerakure à séquestrer les journalistes Serges Nibizi et Sonia Rolley respectivement de la RPA et de la RFI i y a de cela presque un mois dans la commune de Marangara de la même province. Les organisations de la société civile militant pour les droits de l’homme se sont réjouies de cette décision au moment où elles s’attendaient à la libération de ces deux personnes après les propos des députés et sénateur élus dans cette province affirmant que ces deux responsables seront libérés sans problèmes dans les jours qui suivent puisqu’il ne s’agissait que d’un problème de temps. [rpa/rtnb]

● Politique

- Le bureau de l’Ombudsman burundais a organisé ce mardi une rencontre de deux jours à l’intention des jeunes affiliés aux partis politiques oeuvrant au Burundi. Au total, plus de 250 jeunes ont été invités et se sont retrouvés à l’Hôtel Source du Nil. Dans les différentes allocutions, les intervenants leur ont signifié qu’ils sont le Burundi de demain et que le pays sera ce qu’ils voudront qu’il soit. Le représentant du secrétaire général des Nations Unies au Burundi qui a aidé dans la tenue de cette rencontre a affirmé que les jeunes d’aujourd’hui sont les gérants de demain de ce pays.

- Quant à Mohamed Rukara, il a assuré que les jeunes des partis politiques de ce pays sont les plus concernés par le futur de ce pays et que s’ils se quittent sans avoir pris des engagements allant dans le sens de bien préparer les élections de 2015, ils auront échoué. Néanmoins, les choses n’ont pas continué dans cette logique puisque les jeunes réunis au sein de l’ADC-Ikibiri ont craqué la porte de ces discussions dans l’après midi de ce mardi après avoir entendu qu’un membre du parti MSD a été conduit à la prison central de Mpimba alors qu’il se trouvait à l’hôpital suite à des blessures qu’il a reçues lors des événements du 8 mars dernier à la permanence nationale de ce parti. [bonesha/rtr/rtnb/rpa/isanganiro]

- Rwasa Agathon, se réclamant toujours président du parti FNL, trouve que la loi punissant les rumeurs est un non lieu même si le président Nkurunziza a estimé qu’elle est nécessaire. En effet, il trouve qu’une loi vient normalement débloquer une situation qui est restée telle qu’elle est et qui a causé le blocage de certains projets ou activités du gouvernement. Or, il constate que les rumeurs n’ont jamais été la cause du non avancement des activités que le gouvernement organise. Il trouve plutôt qu’une telle loi viendrait faire peur à quiconque aurait une révélation à faire et l’intimider pour qu’il laisse sachant qu’il sera considéré comme celui qui propage des rumeurs. Selon lui, l’essentiel est de faire des enquêtes pour que la vérité sorte de l’eau dans une information révélée et trouve que si les autorités considèrent une information comme rumeur, il faut démentir au lieu de faire peur et d’emprisonner des personnes. [bonesha/rtr]

- La représentation de l’Union Européenne au Burundi dit suivre de près le dossier de l’emprisonnement du président de l’APRODH. Dans un point de presse tenu entre cette représentation et les organisations de la société civile burundaise, elle a tenue à rassurer qu’elle suite de près ce dossier depuis l’arrestation de Mbonimpa et assure qu’elle demande sans cesse le respect de la loi dans toutes les procédures. Selon toujours cette représentation, elle doit suivre de près la situation surtout dans cette période de préparation des élections pour que chacun fasse son rôle sans s’ingérer dans les affaires de l’autre. Elle affirme aussi que les élections doivent avoir la participation de toutes les forces vives de la politique burundaise afin de bénéficier des subventions de l’Union. [bonesha/rtr/rpa/isanganiro]

● Sécurité

- Des coups de feu ont été entendus au centre de Gihanga la nuit de ce lundi à mardi. Selon des sources sur place, des bandits de vaches armés de fusils se sont introduits dans certains ménages de ce centre vers 22h pour y voler des vaches et la population a pu crier au secours. A l’arrivée des forces de l’ordre, les bandits ont ouvert le feu pour s’échapper et les policiers ont riposté surtout pour intercepter un véhicule soupçonné de transporter les vaches volées. Mais, l’opération n’a pas produit de résultats positifs puisque le véhicule a réussi à disparaître surtout qu’il roulait sans allumer ses phares. Les éleveurs sont furieux surtout que dans moins de deux semaines, six vaches ont déjà été volées et ils affirment qu’ils vont organiser des patrouilles nocturnes pour veiller sur leurs étables. L’administrateur communal de Gihanga rappelle ces habitants que le travail de patrouilles nocturnes est réservé exclusivement à la police mais que chacun peut veiller sur son étable sans circuler. Il promet aussi qu’il va organiser une réunion pour essayer de trouver une solution à ce problème. [isanganiro]