PANA, 03 juin 2014 Bujumbura, Burundi - Le gouvernement burundais attend des partenaires techniques et financiers extérieurs un montant d'environ 41 millions de dollars américains pour pouvoir réinstaller et réinsérer socio-économiquement des dizaines de milliers de victimes des inondations qui ont frappé durement la banlieue Nord de Bujumbura au mois de février dernier, apprend-on de source officielle dans la capitale burundaise.
Selon le président de la plateforme nationale pour la prévention des risques et la gestion des catastrophes, Edouard Nibigira, des contacts existent et certains bailleurs potentiels du Burundi promettent de mettre la main à la poche pour redonner un toit et un nouveau départ socio-économique aux sinistrés qui ont temporairement été accueillis dans des abris de fortune éparpillés dans divers endroits de la capitale burundaise et ses environs. Plus de 12.000 ménages des zones Nord de Bujumbura avaient perdu tous leurs biens dans les inondations catastrophiques inédites qui avaient occasionné la mort d’au moins 100 personnes, selon les chiffres de la croix rouge du Burundi. Les mêmes pluies avaient rendu impraticables plusieurs routes d’intérêt national et international qui n’ont toujours pas été entièrement réhabilitées pour permettre la reprise optimale du trafic automobile, faute de moyens financiers nécessaires à disposition du gouvernement burundais. Les poids lourds qui empruntaient la très stratégique route nationale numéro 1 (RN1) reliant Bujumbura au centre du Burundi et aux pays voisins de transit des marchandises importées de l’étranger, sont depuis bientôt quatre mois, obligés de faire un long détour par le Nord-ouest, soit pratiquement le double du trajet habituel, et entraînant des dommages économiques importants. Les changements climatiques, à l’origine d’inondations de plus en plus préoccupantes pour les citadins, menacent également d’autres zones de la capitale burundaise qui sont traversées par cinq grandes rivières et autres ravins en constante aggravation par l’érosion et les crues d’eau provenant librement des hauteurs de la ville de Bujumbura. |